Qu’est-ce que tu fais si tu sais faire du freestyle et que tu veux laisser une trace ? Ces mots, ces paroles, ces visages, toutes ces histoires – ils vont où après que ça sort de ta bouche?
Aimé 365 a eu une idée forte, simple : créer une histoire par jour. « J’ai commencé à réfléchir à la façon de le mettre en forme, comme une œuvre d’art. Et c’était l’inspiration d’un gars nommé David Govinski. Il a fait une chronologie et chaque date faisant partie de l’histoire des Noirs. Le premier janvier 1804, il y a eu une sorte de révolution et ainsi de suite. J’avais donc l’habitude de le lire et j’ai pensé à faire 365 jours de freestyle avec un bon texte et à avoir une journée pour une chanson. C’est comme si chaque jour vous ouvriez la porte d’une exposition et que vous voyiez que chaque jour il y a une nouvelle œuvre d’art sur le mur. »
Pour cela, il a révisé tous les textes qu’il avait et a rassemblé des beats à gauche et à droite. Puis : direction le studio. Puis : on the road pour créer les premiers clips.
« Le noyau était composé de trois personnes avec moi : Stéphanie Saint, Grio Negga et Paul-André Robin. Grio a apporté une touche hip-hop et Paul-André Robin a apporté une perspective cinématographique. C’était intéressant d’avoir ces deux cultures. »
Nous avons choisi dix villes où nous allions chaque mois. Elles étaient assez différentes et nous étions au centre, avec des gens et tout mon équipement plus mes vêtements. Comme on faisait 30 clips par weekend, ça faisait 30 sacs rangés dans l’ordre. On a vécu des choses fantastiques. »